Le reach serait (est vraiment) en baisse vertigineuse ces dernières semaines. Aucun rapport avec la déclaration de guerre économique du président américain qui fait chuter - pour le moment - les bourses du monde entier.
C’est seulement la mise à jour - la encore nouvelle mise à jour - de l’algorithme de LinkedIn qui touche les pages entreprises et les profils.
Je t’avoue, je suis lassé en ce moment. Lassé par toute cette surenchère communicative dès qu’il se passe quelque chose sur la planète LinkedIn. L’algorithme, l'IA générative, le prompt ultime, le hack que tu ne peux pas ignorer, la formation irrésistible pour être le plus visible, faire x30 sur ton CA (sans connaître ton CA de départ !), faire x15 sur ton nombre de leads (sans connaître ton besoin ou ta capacité à traiter correctement tes leads - spoiler, un like n’est pas un lead), [ajoute la promesse la plus magique que tu viens de lire]… Las !
Un peu de mathématiques…
…juste pour prendre un tout petit peu de recul sur ce “reach” de pauvre. Avant de débuter, les chiffres qui suivent sont des exemples. Je n’ai aucune information sur la réalité du chiffre pris en compte dans le calcul du temps de lecture d’une publication. C’est pour illustrer ma réflexion et simplifier l’exercice.
Imagine que tu obtiennes 1000 impressions sur ta publication parce que la comptabilisation d’une impression, c’est de passer le seuil de 5 secondes sur ta publication. En dessous, pas vu, pas pris. Au-dessus, ajoute 1 au compteur.
Imagine alors une modification de l’algorithme. Qui, pour refléter un peu plus la réalité d’une lecture (5 secondes, c’est court pour lire jusqu’à 2300 caractères), relève à 10 secondes le seuil de temps mesuré pour déclencher une impression.
Ainsi, pour un même nombre de personnes qui lisent ta publication - je répète : même nombre de personnes qui lisent ta publication - tu n’obtiendrais plus de 400 impressions. Chute vertigineuse. A cause d’un seuil de déclenchement modifié.
Autrement dit, le quotidien est le même, la comptabilisation est différente.
La réalité est probablement différente, l’algorithme, ce n’est pas qu’un seul critère. Ma démonstration sert à relativiser, à ne pas réagir au quart de tour et à paniquer. Et à se poser les bonnes questions.
Ton reach chute ou ton reach reflète un peu plus la réalité ?
Tu vis pour une dose de dopamine par un vanity métrique ou tu vis pour être entendu par ton public ?
Alors, oui, le reach baisse. Peut-être pas partout. Chez moi, il est quasiment constant, à -10% près si je compare Q1 2025 à Q1 2024. Mon reach ne chute pas. Enfin pas encore. Je vais peut-être aussi subir la mise à jour si c’est en cours de déploiement. Va savoir !
C’est normal d'ailleurs. Le réajustement du reach. Il y a de plus en plus de membres sur la plateforme. Il y a de plus en plus de prise de parole. Or nos journées ne font que 24h. Il est donc indispensable de filtrer nos fils d’actualité. Et c’est l’algorithme qui s’en charge. En bien ou pas bien, chacun a son avis sur la question.
Sauf que nous ne savons pas comment ça fonctionne. Personne ne le sait, même ceux qui disent le savoir. Surtout eux peut-être même. La vérité est chez LinkedIn. Au sein des équipes LinkedIn.
Vivre avec l’algorithme
Les impressions, je les regarde et je les ignore. Je les suis sur LinkedIn et surtout avec Shieldapp pour une lecture plus facile et centralisée. Alors certes, j’entends celles et ceux qui hurlent que sans impression, tu n’es pas vu. Que sans être vu, tu ne peux pas avoir de prospect, puis de client. A mon sens, ils et elles confondent viralité et impression. Vu avec être entendu.
Pour vivre avec l’algorithme, il faut l’oublier. Ne pas s’en soucier. Pour ne pas risquer d’écrire comme tout le monde. Comme ChatGPT. Une accroche percutante. Une sous-accroche percutante pour renforcer l’accroche percutante. Un vilain à dégommer. Un héros (oh comme par hasard, l’auteur). Des validations. Des CTA. Des templates qui font de nous des clones (clowns ?).
Et si on écrivait comme si on se parlait dans une conversation ? Parce que personne ne parle au quotidien avec des accroches, des structures de copywriting. Ça ne veut pas dire qu’il faut écrire n’importe comment. Inspire-toi avec Marie Gaymard.
Pense avant tout à qui tu t’adresses. A ton public, ton audience, ta communauté. Pense Humain.
Pense à ton besoin, tes objectifs professionnels, tes enjeux. Ecris pour qu’on t’identifie sur tes sujets, ceux qui font que tu seras contacté. Recommandé.
Tes prises de paroles, ce sont tes attributs, ceux qui renforcent l’expertise que tu revendiques dans la vraie vie. Pour faire de LinkedIn un outil de travail, au service de ton job.
Alors reach ou riche ?
La baisse du reach n'est qu'un symptôme de l'évolution naturelle de LinkedIn. Au lieu de s'inquiéter des métriques, concentrons-nous sur l'essentiel : créer du contenu “authentique” qui résonne avec notre audience. C’est ça la richesse : les conversations humaines entre humains.
Ce sont ces connexions qui comptent vraiment, pas les chiffres affichés sur ton tableau de bord. Reste fidèle à ta voix, à ton expertise et à tes objectifs professionnels. C'est ainsi que tu construiras une présence durable sur LinkedIn, indépendamment des fluctuations de l'algorithme. Je n’ai pas dit que c’était simple et facile à mettre en place. Loin de là.
De toute façon, l'algorithme changera encore, c'est certain. Ta valeur ajoutée et ton humanité, elles, resteront constantes.
Pour travailler ensemble sur ta stratégie LinkedIn :
J'accompagne les dirigeants et je forme les équipes pour faire de LinkedIn un outil de travail :
↳Pack Développement des ventes & prospection (Social Selling)
↳Pack Marque Employeur & Recrutement (Entreprise Advocacy, Employee Advocacy),
↳Pack Leader Advocacy
J'interviens en conférence pour acculturer sur l’influence professionnelle & LinkedIn :
↳Pack Conférence d’inspiration & lancement de programme de formation
Merci toujours et encore pour ces partages constructifs et pertinents.
Même si je me laisse parfois aller à ce que tu dénonces (shame on me), je demeure très en phase avec ton analyse pleine de bon sens.